Au cours d’une année où tout a changé, la recherche sur le cancer s’est poursuivie. L’Institut ontarien de recherche sur le cancer (IORC) a veillé à ce que le travail que nous accomplissons pour aider les futures générations de patients ne soit pas interrompu durant la pandémie de COVID‑19.
Tandis que la majeure partie de notre personnel devait travailler à la maison, notre équipe de base formée de chercheurs et d’employés de soutien dévoués a continué à œuvrer dans nos locaux tout au long de l’année pour assurer la poursuite des travaux de laboratoire essentiels. Ce rapport vous présente les résultats de recherche exceptionnels de cette année particulière et, plus important encore, leurs répercussions sur l’économie de l’Ontario et sur les patients du monde entier. La recherche sur le cancer est demeurée d’une importance cruciale tout au long de la pandémie et continuera de jouer un rôle central dans la reprise économique de la province après la pandémie.
La pandémie de COVID‑19 a eu d’énormes conséquences sur la vie des patients cancéreux partout dans le monde en retardant les dépistages et les interventions chirurgicales et en compliquant sérieusement la prestation des soins en cancérologie.
Le fardeau du cancer se fait toujours sentir dans nos collectivités et demeurera présent longtemps après la fin de la pandémie. L’IORC s’engage à améliorer les soins aux patients atteints de cancer maintenant et à l’avenir en faisant en sorte que le système de soins de santé profite des découvertes ontariennes.
Au cours des dernières années, grâce aux essais cliniques financés par l’IORC, les centres de cancérologie de l’Ontario ont pu bénéficier d’innovations susceptibles de changer la vie des patients. Parmi celles-ci on compte des biopsies moins invasives et plus précises pour les patients chez qui l’on soupçonne un cancer de la prostate, une nouvelle forme de radiothérapie qui prolonge considérablement la vie des patients atteints d’un cancer du poumon et une nouvelle démarche thérapeutique qui fait de même chez les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire. Avec ses partenaires, l’IORC facilite la recherche translationnelle sur le cancer en Ontario pour en faire profiter pleinement les patients en tissant des liens entre les principaux chercheurs de la province et les cliniciens.
Plus de 21 600 patients ont participé à
154 essais financés par l’IORC (depuis 2012-2013)
Un essai de phase III mené auprès d’hommes chez qui l’on soupçonnait un cancer de la prostate révèle que l’IRM associée à des biopsies ciblées permet un diagnostic plus précis et est moins désagréable que la méthode diagnostique utilisée actuellement.
Un essai clinique de phase II mené par un investigateur de l’IORC démontre l’avantage à long terme de la radiothérapie d’ablation chez des patients présentant de multiples tumeurs. La technologie passe à l’étape des tests cliniques dans le cadre d’un essai de phase III.
Une équipe de recherche du Centre de cancérologie Princess Margaret dirigée par la Dre Stéphanie Lheureux et le Dr Amit Oza et financée par l’IORC a montré que l’ajout d’un médicament ciblé à la chimiothérapie permet une survie plus longue et une réponse plus forte au traitement dans les formes de cancer de l’ovaire difficiles à traiter.
Le transfert des innovations en recherche du laboratoire au chevet du patient est au cœur de ce que fait l’IORC en tant qu’institut de recherche translationnelle sur le cancer.
Cependant, la recherche translationnelle exige un solide écosystème de partenaires qui travaillent ensemble à la réussite de leur objectif. L’IORC aide à cultiver l’écosystème ontarien de la recherche sur le cancer et à faire avancer cette recherche en Ontario et dans le monde entier. Nous créons des réseaux de partage de données et des outils logiciels ouverts comme la plateforme de données ICGC-ARGO dans le but de faciliter la recherche sur le cancer et de renforcer la collaboration scientifique. Nous contribuons à ce que les technologies et améliorations ontariennes en matière de soins se fraient un chemin vers les essais cliniques menés dans la province. Nous favorisons le développement commercial pour faire bénéficier les patients de la nouvelle génération d’outils diagnostiques et de traitements. Enfin, nous finançons les investigateurs principaux et cliniciens responsables des essais cliniques ainsi que des centaines de chercheurs et de stagiaires dans l’ensemble de la province pour nous assurer d’avoir les compétences nécessaires pour vaincre les plus grandes difficultés liées au cancer. Ce solide écosystème aide les partenaires provenant de la recherche, des universités, de l’industrie et du milieu des soins de santé à travailler ensemble à l’atteinte d’un objectif commun afin que la recherche ait la plus grande incidence possible sur les patients cancéreux.
2 076 personnes hautement qualifiées de partout en Ontario ont amélioré leurs connaissances, leur formation et leurs compétences en participant à des projets financés par l’IORC (2020-2021)
Plus de 2 100 publications sont citées en moyenne plus de 37 fois, comparativement à la moyenne mondiale de 7,3 fois (2016-2020)
L’équipe d’informatique génomique de l’IORC annonce le lancement international d’ICGC-ARGO, la plateforme de données tout-en-un pour l’initiative de partage de données cliniques et génomiques la plus importante au monde.
Une étude dirigée par le Dr Michael Taylor et financée par l’IORC aide à intégrer un nouveau traitement prometteur par cellules CAR-T dans un tout premier essai clinique mené chez l’enfant. .
Des chercheurs financés par l’IORC repèrent des cibles prometteuses pour enrayer la prolifération du cancer de l’ovaire.
Un investigateur de l’IORC, le Dr Naoto Hirano, élargit l’arsenal des technologies immunothérapeutiques et repousse les frontières de l’immunothérapie pour les patients cancéreux et bien d’autres encore.
L’émergence de la COVID‑19 a engendré des difficultés sans précédent dans les organisations du monde entier, ce qui a entraîné l’interruption de certains travaux de recherche. Grâce au dévouement et à la capacité d’adaptation de ses chercheurs et de son personnel ainsi qu’au soutien du gouvernement de l’Ontario, l’IORC a été en mesure de poursuivre ses travaux essentiels de recherche sur le cancer tout en apportant une contribution scientifique importante à la lutte contre la COVID‑19.
Les sommes investies précédemment dans l’infrastructure de recherche ont permis aux experts de l’IORC dans des domaines comme la génomique, l’informatique et la découverte de médicaments de jouer un rôle clé dans les collaborations nationales et internationales visant à mieux comprendre le virus. Ces initiatives comprenaient la surveillance des variants préoccupants à l’aide du séquençage génomique et la création de plateformes et d’outils de partage de données cruciales. Les chercheurs financés par l’IORC ont également sauté dans l’arène pour aider les patients cancéreux à éviter les dangers de la COVID‑19 en mettant à l’épreuve une stratégie de renforcement du système immunitaire et en trouvant des solutions au dépistage du cancer durant la pandémie.
« Ces domaines sont ceux où l’Ontario veut investir pour devenir le chef de file de la recherche, non seulement sur la COVID, mais aussi sur le cancer et d’autres maladies… Nous sommes très reconnaissants envers tous les gens qui travaillent ici. »
— Le Premier ministre Doug Ford au cours de sa visite aux laboratoires de l’IORC
Des chercheurs de l’IORC offrent leurs conseils et s’investissent dans des initiatives de recherche sur la COVID‑19 en Ontario et ailleurs dans le monde.
La Dre Harriet Feilotter, chercheuse financée par l’IORC, dirige le programme de recherche sur la biopsie liquide.
Des chercheurs financés par l’IORC ont lancé un essai clinique novateur axé sur le renforcement du système immunitaire pour l’une des populations les plus vulnérables, soit celle des patients cancéreux.
Une étude menée par des chercheurs cliniciens de l’IORC. Cette étude dirigée par le Dr Timothy Hanna indique que réduire au minimum les retards dans le traitement du cancer pourrait améliorer les taux de survie à la maladie.
La formation ne permet pas uniquement d’acquérir de nouvelles compétences ou de nouvelles connaissances, elle est aussi indispensable au succès à long terme de tout milieu de la recherche, dont celui de l’Ontario. Le soutien à la formation offert par l’IORC aide à préparer la prochaine génération de chercheurs en cancérologie et à faire en sorte que la province demeure à l’avant-garde de la recherche sur le cancer.
Cette année, l’Institut a eu le plaisir de lancer le Réseau des étoiles montantes de la recherche sur le cancer de l’IORC qui donne aux étudiants et aux stagiaires l’occasion de collaborer, d’améliorer leurs compétences et de réseauter avec d’autres chercheurs en cancérologie.
Pour faire en sorte que la formation demeure accessible durant la pandémie, l’IORC a créé la plateforme BioLab, qui offre un accès gratuit à des séances de formation en ligne. La nouvelle série de symposiums sur le cancer de l’IORC-JLABS : horizons et controverses en oncologie, a également adopté un format en ligne afin que les participants puissent assister à des exposés donnés par des chercheurs de premier plan provenant du monde entier, qui sont instructifs et suscitent la réflexion. Plus de 620 personnes ont assisté aux séances sur la thérapie cellulaire et l’épigénétique du cancer. De plus, cette année, la conférence sur la recherche translationnelle de l’IORC, la première à se dérouler virtuellement, a réuni 427 chercheurs, dont environ la moitié étaient des stagiaires.
Plus de 146 000 participants à plus de 4 100 activités éducatives financées par l’IORC pour favoriser le partage des connaissances et soutenir la formation
(depuis sa création)
Plus de 2 400 étudiants ayant participé à des projets financés par l’IORC
(depuis sa création)
Le programme de bourses aux chercheurs Le programme de bourses aux chercheurs de l’IORC permet de recruter et de retenir en Ontario des chercheurs et des cliniciens-chercheurs de talent dans le but de favoriser les collaborations et de maintenir la position de chef de file mondial de la province dans le domaine de la recherche sur le cancer. Cette année, l’IORC a accueilli quatre nouveaux chercheurs qui nous feront profiter de leurs compétences en informatique biomédicale, en cellules souches et en biologie du cancer.
En collaboration avec la FACIT, nous contribuons à la solidité et à la stabilité d’un secteur des sciences de la vie provincial qui repose sur les innovations ontariennes.
Les difficultés posées par la COVID‑19 ont mis en évidence l’importance du secteur des sciences de la vie de l’Ontario et ont montré que, maintenant plus que jamais, des solutions locales fondées sur la recherche et l’innovation sont nécessaires pour stimuler la reprise économique.
Les travaux de recherche de l’IORC ont continué de contribuer à la croissance de la propriété intellectuelle en Ontario, où cinq nouveaux brevets ont été accordés. Avec l’appui de l’IORC et de la FACIT, deux jeunes pousses ontariennes ont été fondées, ce qui porte à 30 le nombre total d’entreprises en démarrage que l’IORC a mis sur pied depuis sa création. Ces nouvelles pousses ont attiré un personnel hautement compétent qui a comblé 17 postes vacants, pour un total de plus de 650 employés dans toutes les entreprises en démarrage actives de notre portefeuille.
1 $ de financement du gouvernement de l’Ontario attire 5 $ supplémentaires de la part du secteur privé et des organismes de financement public de la province.
En 2020-2021, la FACIT a franchi une nouvelle étape en matière de commercialisation grâce au financement complémentaire de 1,3 milliard de dollars qu’elle a accordé et aux partenariats qu’elle a attirés grâce à son portefeuille d’investissement de démarrage, ce qui souligne l’importante plus value que l’organisme a créée pour l’investissement dans la recherche en Ontario. Ce succès qui ne s’est pas démenti pas au cours d’une année si difficile témoigne de la solidité actuelle du secteur des sciences de la vie en Ontario et du potentiel croissant de l’écosystème d’innovation de la province. L’IORC et la FACIT continueront d’œuvrer ensemble comme chefs de file pour accélérer la mise au point d’innovations ontariennes et pour maintenir la robustesse de l’économie de l’Ontario après la pandémie ainsi qu’à plus longue échéance.
5 brevets accordés
39 demandes de brevets déposées
(2020-2021)
29 entreprises en démarrage fondées avec le soutien de l’IORC et de la FACIT established with OICR and FACIT support (depuis sa création)
Ce prix reconnaît, dans le domaine de la commercialisation, l’influence de la FACIT sur la croissance de l’industrie des sciences de la vie en Ontario.
Après les appels publics à l’épargne fructueux lancés par d’autres entreprises de biotechnologie canadiennes cette année, celui de Fusion est le plus important fait par une entreprise de biotechnologie ontarienne.
RevealMC permet la différenciation des os et des tissus mous en une seule exposition à des rayons X extrêmement sensibles.
Trouver des solutions contre le cancer signifie travailler directement avec les patients. L’IORC tient à ce que les patients l’aident à orienter ses travaux et y apportent une contribution importante en lui faisant part de leurs commentaires et de leurs points de vue aux nombreuses étapes du processus de recherche. Pour réaliser cette vision, l’IORC a créé un conseil consultatif des patients et des familles qui façonnera le plan de partenariat patient de l’Institut. Nous souhaitons la bienvenue à nos nouveaux patients partenaires et nous les remercions.
L’IORC a lancé un nouveau plan stratégique pour 2021 à 2026 qui tire parti du succès de l’Institut et continue de mettre l’accent sur la collaboration ainsi que sur la commercialisation de la recherche et sa transposition dans la pratique clinique. On reconnaît que les nouvelles technologies sont susceptibles de déceler et d’enrayer le cancer au moment où il peut être traité avec les plus grandes chances de succès, comme en témoigne l’importance accrue accordée au dépistage précoce du cancer. De nouveaux programmes qui contribueront à ces recherches seront lancés à l’automne 2021. Alors que l’Ontario commence à se remettre de la pandémie de COVID‑19, la nouvelle stratégie de l’IORC procurera pour l’économie de l’Ontario et pour la santé de sa population des avantages qui aideront la province à se rétablir à l’issue de la pandémie.
